into the wild
En tant que pêcheur,
guide de pêche et éducateur à l’environnement, j’ai souvent trouvé la
littérature halieutique ennuyante. Un (e) jeune ou un(e) adulte désireux (se)
de découvrir la pêche à la mouche, et souvent stoppé dans son élan par des
livres ne faisant ni rêver ni briller la moindre étincelle de motivation. Bas
de lignes mathématiques, techniques de lancer incompréhensible, des nœuds et
encore des nœuds, rien de simple en fait. Alors que la pêche à la mouche à mon
avis est l’école de la simplicité par excellence.
Mais le plus frappant à
mes yeux, est que chez beaucoup de pêcheurs d’aujourd’hui même de fins
techniciens, n’appréhendent pas la dimension de la faune sauvage et de la bio diversité qui
sont pourtant le maillon essentiel pour vivre pleinement notre passion. Combien
de pêcheurs à la mouche ne savent pas faire la différence entre un chêne et un
frêne, une loutre et un ragondin.
Et les voyages de
pêche versus ‘’en mode société de consommation’’….. Allez pêcher n importe où dans le monde sans prendre le
temps de rencontrer les habitants ni de découvrir l histoire du pays et ses
richesses naturelles, est synonyme, à
mon goût, d’un voyage vide et sans âme. Décoller, pêcher, atterrir, repartir,
n’est t’il pas moins intéressant que de parler avec son voisin et de
pêcher la rivière du coin. Je stigmatise
bien sûr ….
Mais en découvrant le
très beau livre ‘’LE POISSON VOYAGEUR, itinéraires d’un pêcheur à la
mouche » de David Gauduchon, pêcheur-voyageur-photographe-journaliste
impénitent, j’ai retrouvé toutes les valeurs qui sont miennes et je conseille
vivement aux débutants et aux initiés de se plonger dans ces pages où le rêve
côtoie la beauté, la rencontre humaine la « sauvagitude » à travers
un florilège de destinations dûment choisies.
eric